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- 27 juillet, 2022
- Trek
ELISA BALSAMO, s’élance sur le Tour de France Femmes Nous avons eu la chance d'interviewer la championne du Monde,équipière de l'équipe sur route Trek-Segafredo Femmes, avant qu'elle prenne le départ sur les routes du Tour de France Femmes.
1 – Cette année, enfin, le Tour de France Femmes a lieu, et il a été présenté en même temps que l’édition masculine. Comment vous portez-vous en termes de forme et de moral ?
L’idée que le Tour de France soit un seul événement, avec une édition masculine et une édition féminine, est, je pense, la reconnaissance du succès du cyclisme féminin. Nous parlons de l’événement le plus prestigieux et cette proximité des deux courses a apporté une visibilité et une attention considérables à notre course. Être au départ est une grande satisfaction pour moi. Le moral est bon, après les deux victoires dans le Giro, et la condition je dirais bonne. J’attends le retour de la route, le seul vrai juge, mais j’ai fait tout ce que je pouvais pour arriver comme je le voulais.
2 -ASO a annoncé une production TV très similaire, ce qui est de bon augure pour un succès télévisuel. Il était temps, ne pensez-vous pas ?
C’est sans aucun doute la clé du succès. Une bonne course avec une couverture TV adéquate est une formule gagnante. J’ai dit à plusieurs reprises que c’est la dernière chose qui manque au cyclisme féminin pour obtenir une visibilité mondiale. Les normes de production élevées d’ASO donneront un coup de pouce décisif pour faire du TDFF une course spectaculaire. Il y a déjà beaucoup de fans sur les routes. Avoir un large public à domicile ne peut que profiter à l’ensemble du mouvement, aux équipes et aux sponsors.
3 – C’est la première édition, mais vous attendez-vous à ce que le nombre d’étapes augmente rapidement ?
Je pense que oui. Dans un premier temps, le parcours est bien conçu et intriguant. Chaque type de coureur peut avoir ses chances, mais je prévois qu’à l’avenir nous pourrons avoir une course encore plus longue avec plus d’options.
4 -Quel est votre objectif pour la Grande Boucle : porter le maillot jaune le premier jour ?
En regardant les caractéristiques de l’étape, je pense qu’il est juste d’avoir des ambitions de victoire, mais je veux garder les pieds sur terre et ne pas créer d’attentes inutiles. Il y aura une compétition impressionnante à disputer, et avec le soutien de mes coéquipiers, je compte bien avoir mon mot à dire. Porter le maillot jaune serait un rêve, mais si je peux même monter sur le podium, dans le cadre des Champs-Élysées, ce serait une grande réussite.
5 – Vous serez la première coureuse à porter le maillot arc-en-ciel sur le Tour de France Femmes. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
J’ai déjà eu le plaisir de courir le premier Paris-Roubaix avec le maillot arc-en-ciel, et maintenant je vais reproduire cela sur le Tour de France. C’est clairement une fierté particulière, car j’aurai encore plus d’yeux sur moi de la part des médias et des fans. Louvain était définitivement l’édition parfaite pour remporter le championnat du monde !
6 -Quelle est la course qui vous a le plus marqué, parmi toutes celles que vous avez vues à la télévision et auxquelles vous avez participé ?
Les classiques du nord restent mes préférées, à la fois à regarder et à courir. Cette année, j’ai eu le plaisir de découvrir le Giro et, considérant également le Tour féminin, je ne cache pas que les courses par étapes m’offrent de bonnes chances. Voyons ce qu’il y aura à la fin du TDFF pour donner un avis définitif.
7 -Que retenez-vous de ce sprint dans les Flandres contre Marianne Vos lors des Championnats du monde de l’an dernier ?
J’ai dû le revoir plusieurs fois à la télévision car, à ce moment-là, l’adrénaline n’a pas aidé à fixer les souvenirs. Cependant, le moment où j’ai réalisé que j’avais gagné et où j’ai levé les bras au ciel est clair dans mon esprit. C’était une joie indescriptible qui me donne la chair de poule, même maintenant.
8 – Cette année, c’est également en Flandre que vous avez remporté votre bien-aimé Gent-Wevelgem In Flanders Fields WE. Qu’est-ce qui vous plaît tant en Flandre ?
C’est une question de feeling. Ce sont des courses fascinantes, uniques, notamment en raison de l’atmosphère créée par une foule si passionnée. Les circonstances ambiantes, comme les pavés ou le mauvais temps, ne sont certainement pas secondaires pour les rendre si spéciales. Il y a aussi un niveau exagéré de compétitivité. Ce sont, à mon avis, les courses épiques de la saison.
9 – En tant que champion d’Italie en titre, que signifie pour vous le fait de remporter deux étapes du Giro Donne (33e édition) ?
C’est un sentiment difficile à expliquer si vous ne le vivez pas. C’est une émotion particulière, peut-être parce que, dès le départ, vous êtes animé d’un désir unique. Cette année, j’ai eu le plaisir de gagner devant le public italien au Trofeo Binda, puis est venu le succès au championnat italien. C’est pourquoi les étapes du Giro ont été encore plus significatives, même si je n’ai pas pu montrer le maillot.
10 -Paris-Roubaix est toujours une affaire inachevée, car la première année vous avez chuté en raison des conditions météorologiques très difficiles et cette année vous avez été disqualifié pour avoir tenu la bouteille d’eau dans la voiture de l’équipe. Vous voyez-vous gagner dans le vélodrome de Roubaix ?
Roubaix est une course très spéciale et fascinante. C’est une très belle course quand il fait sec, terrible quand il fait humide. Je pense que je ne suis pas encore prêt à être compétitif pour cette course. Je dois améliorer mes sensations et me familiariser avec la façon de la courir, mais je compte bien l’inclure bientôt dans mes objectifs saisonniers.
11 – Vous avez un parcours préféré sur piste et sur route. Quelle est la discipline que vous préférez ? Pourquoi ?
Je ne peux pas choisir, honnêtement, et c’est pourquoi je poursuis maintenant les deux calendriers, bien que la route soit prioritaire. Je pense que ce sont deux activités complémentaires et, tant que cela sera possible, je poursuivrai les deux.
12 -En plus du travail physique, vous avez également un coach pour vous améliorer mentalement. Quels sont les aspects sur lesquels vous travaillez ?
Depuis l’hiver dernier, je travaille avec un psychologue qui m’a aidé, au cours de ces mois, à prendre conscience de mes moyens et à canaliser au mieux mon énergie. Je pense que j’ai encore une marge de progression, notamment au niveau de l’estime de soi, mais c’est un processus qui m’apporte beaucoup. Je crois qu’un sportif de haut niveau, à l’heure actuelle, ne peut se passer d’une préparation mentale, mais aussi physique.
Speed dating avec Elisa Balsamo
1 – Une vertu et un défaut de votre part :
Avoir une grande détermination et apprendre à croire davantage en moi.
2 – Nourriture préférée :
Lasagnes
3 – Un endroit où s’échapper au COVID :
A la maison !
4 – Vélo Trek préféré et une raison :
Mon Emonda personnel, avec la couleur arc-en-ciel, parce qu’il est beau, vraiment significatif pour moi et avec la meilleure technologie de vélo que j’ai trouvé jusqu’à présent.
5 – Votre plus grand rival au TDF :
Je ne pense pas qu’il y ait un seul rival, mais tout le peloton doit être considéré comme un concurrent.
6 – Une phrase qui vous motive :
La devise écrite sur le cadre de mon Emonda : Avanti ! Spingere ! (Allez! En avant!)
7 – Votre rêve dans le cyclisme :
Pour moi, les objectifs que je me fixe en début d’année comptent plus. Et pour cette année, je peux seulement dire que je suis satisfaite
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