- Course
- 20 septembre, 2023
- Trek Benelux
Relever le défi: Voyager léger à travers trois pays avec le Domane. Dans une trilogie, Irmo Keizer et Nas-Raddine Touhami vous emmènent à l'aventure. Dans ce dernier épisode de la série, ils accrochent leurs sacs au Domane et partent deux jours à la recherche des plus beaux sentiers, sur route et surtout hors piste.
De nouveau un projet pour le Domane. Deux jours sur la route, à travers le Luxembourg. Une balade exigeante pour l’homme et la machine, avec 4 000 mètres de dénivelé et près de 200 kilomètres en deux jours. On passera la nuit dans un hôtel de la région viticole de la Moselle, donc notre équipement sera plutôt minimaliste. Pour être honnête, on n’est pas vraiment des fanatiques du bikepacking. Cela vient en partie d’une réticence à emporter trop de choses à vélo, et pour nous, le plaisir de rouler est primordial. À la vitesse la plus rapide possible. Oui, on est clairement accro.
Le dilemme du choix
Après les Pays-Bas et la Belgique, on clôture cette trilogie au Luxembourg. Un endroit qu’on connaît et qu’on apprécie, surtout pour ses pistes VTT dans le Müllerthal. En outre, notre choix pour le Luxembourg est influencé par le fait qu’ils proposent maintenant des transports en commun totalement gratuits. Donc, on a sélectionné le parcours le plus attrayant et on pourra retourner à notre véhicule par bus et train.
et Irmo Keizer & Nas-Raddine Touhami
Téléchargez les parcours : Lightpacking (188 km)
Point de départ : Wilwerwiltz
La petite gare de Wilwerwiltz
Dans le hameau de Wilwerwiltz, on gare la voiture à côté de la voie ferrée. On sort les vélos, vérifie encore une fois les sacs et on se met en route. Les premiers mètres, c’est un peu déroutant. Le vélo et soi-même ne sont plus aussi agiles. Mais, les dieux de la météo semblent favorables. Là où on craignait un temps automnal impitoyable, les rayons du soleil filtrent à travers la canopée.
Le brouillard se lève lentement et on suit le cours de la petite rivière Clerve jusqu’au premier obstacle de la journée. La montée vers Alscheid serpente dans un décor qui évoque la Suisse, montant à 135 mètres d’altitude. C’est un solide échauffement qui donne le ton pour le reste de la journée. Ce ne sont pas de petites ascensions et il y a peu de repos à trouver n’importe où.
De là, on vole en direction de Kautenbach. Le petit village est niché au cœur d’une vallée profonde. Les dénivelés continuent de se succéder sans pitié. Nos chaînes sont de nouveau projetées vers la gauche, les limites de nos configurations sont testées. La montée à Kautenbach est ce qu’on qualifierait de typiquement luxembourgeoise. Il y a à peine des voitures, l’asphalte est agréable et après chaque virage, un merveilleux panorama s’offre à nous. Les importantes précipitations ont leurs avantages, comme on le constate, avec un paysage verdoyant et luxuriant tout autour de nous.
Arrivés en haut, c’est le moment pour le premier tronçon de gravel de ces deux jours. Un chemin de jeep vallonné se présente. Ensuite, un court intermède avant de poursuivre sur un singletrack. Et c’est un singletrack impressionnant. Pour ceux parmi nous qui sont techniquement doués, c’est praticable, mais sans une tige de selle télescopique, c’est chercher les ennuis. Honnêtement, c’est vraiment un terrain pour le VTT. Mais, le chemin vaut la peine d’être parcouru à pied avec son vélo. On se croirait en Provence, marchant sur une crête étroite, sur des rochers, avec des vallées profondes de chaque côté. Récemment, des incendies ont ravagé cette zone, offrant un spectacle étrange (et beau). Des arbres nus et calcinés avec une nature qui reprend vie dans toute sa splendeur. Si on souhaite éviter ce chemin, on peut d’ailleurs suivre la route avant le début de ce joyau (au kilomètre 18).
Tandis qu’on continue, on grimpe hors de la vallée où ce joyau nous a conduits. En haut, on s’engage dans la forêt, et on est de nouveau gratifié d’une vue qui rend plutôt joyeux. Au loin, une forteresse se profile, ayant merveilleusement résisté à l’épreuve du temps. Le Château Bourscheid, la plus grande forteresse du Luxembourg, trône sur la colline où il a été construit il y a des siècles. Jusqu’à aujourd’hui, il surplombe glorieusement les environs.
On poursuit notre chemin, marqué par d’innombrables petites routes délicieuses, perdues dans des paysages vallonnés. Direction Diekirch, où on fait des emplettes dans un supermarché local pour les compléments alimentaires essentiels. Entrer dans un supermarché avec la faim n’est jamais une bonne idée, et avec les bras chargés de nourriture et de boissons, on s’assoit sur un banc à l’extérieur. Étonnamment, les provisions disparaissent sans problème dans nos estomacs. On remplit les bidons, prend quelques barres supplémentaires et on quitte Diekirch. D’ailleurs, un conseil pour ceux qui vont faire du vélo au Luxembourg : le pays n’est pas vraiment doté d’un grand nombre de lieux pour manger, boire, ou même dormir. En bref, pensez-y à l’avance.
Cher Müllerthal
Le prochain repère est le Müllerthal. La route nous emmène contre les courbes de niveau plus au sud-est. Chaque montée semble plus raide que la précédente. L’équilibre entre les routes asphaltées et les chemins non bitumés est juste parfait, de sorte que ce n’est pas une épreuve totalement épuisante. On profite pleinement de l’environnement, même si on est souvent sur le plus petit rapport que nos Domane peuvent offrir. C’est faisable, mais il faut avoir de la force. Un peu plus tard, on passe à côté d’un parc éolien en construction pour entrer dans la forêt. Les paysages ouverts cèdent la place aux parois calcaires pour lesquelles la vallée est célèbre. C’est un endroit touristique et tout à coup, on se retrouve dans une partie (relativement) fréquentée de la forêt. Les promeneurs nous regardent un peu étonnés pendant que nous nous frayons un chemin à travers la forêt sur nos pneus assez fins. Finalement, cela se révèle très praticable avec nos Domane. On roule sur des sentiers où on se trouvait précédemment avec nos VTT. Et c’est toujours un pur plaisir.
Juste à la sortie de la forêt, près de l’ancienne voie ferrée entre Luxembourg et Echternach, on remplit nos bidons. Les installations pour vélos sont apparemment en bon état, avec d’excellents toilettes, des outils, une pompe et un point d’eau. D’ailleurs, si on ouvre le robinet à fond, l’eau sort avec une telle pression qu’elle peut vider ton bidon. On remonte sur nos vélos en direction de la Moselle. Notre destination finale commence à se rapprocher.
Des raisins, encore des raisins et toujours des raisins
Le soleil commence lentement à descendre, projetant de longues ombres sur le paysage. Après une longue journée en selle et avec d’innombrables montées dans les jambes, on commence à attendre avec impatience notre destination du jour. On traverse de nombreux vignobles, offrant une vue magnifique, mais qui, à notre surprise, ajoutent également pas mal de dénivelé. Monter, descendre, monter, descendre.
Langzaam maar zeker vindt de zon haar weg naar beneden. Lange schaduwen werpen zich over de landschappen. Na een lange dag in het zadel en met ontelbare klimmetjes in de benen kijken we uit naar het eindpunt van deze dag. We doorsnijden talloze wijnvelden, wat een prachtig gezicht is maar ook nog even een flink aantal bonus hoogtemeters blijkt oplevert. Op, af, op af.
Les nombreuses vignes sont presque mûres, ce qui nous donne un bonus de sucre bien nécessaire. On cueille soigneusement quelques raisins du grappillon et le jus sucré-acide nous conduit directement à l’entrée de notre hôtel. Au bord de la Moselle se trouve l’hôtel « The White Swan ». Un peu plus tard, on monte à notre chambre, ouvre la porte et reste bouche bée face à une immense chaise de massage qui se trouve dans notre chambre. On en profite bien avant de se diriger vers l’italien du coin où, grâce aux transports publics gratuits, on finit par dîner agréablement. Nas-Raddine regarde avec étonnement Irmo engloutir encore 1,5 litre de bière blanche sans alcool. Ce qui doit être fait doit être fait.
Schengen
Le lendemain matin, on se met en route. Notre équipement minimal signifie aussi qu’on doit laver nos tenues de vélo. Bien sûr, elles ne sont pas tout à fait sèches. Heureusement, le sèche-cheveux vient à notre secours. À l’extérieur, on graisse nos chaînes et c’est reparti. L’échauffement est aussi intense que la soif d’Irmo la veille. Une montée avec une inclinaison moyenne de 18% à travers les vignobles sert d’échauffement. On se dirige vers Schengen. Oui, le Schengen du fameux accord. Situé à la frontière, c’est ici qu’a été signé l’accord qui a permis la libre circulation des personnes et des marchandises au sein de l’UE. On apprécie énormément cela lors de nos voyages, car on traverse souvent les frontières. Sans tracas ni passeport. Belle idée, cette Union Européenne. On passe à côté des monuments et du musée en direction de l’autre rive. Soudainement, on longe d’anciennes bornes frontalières.
Alors qu’on se trouvait encore au Luxembourg, maintenant on roule sur la frontière franco-allemande. Au loin, notre lieu de déjeuner se dessine alors qu’on n’a même pas 40 km au compteur. Mais encore une fois, ce sont des dénivelés impitoyables avec de forts pourcentages sur parfois des terrains assez rudes. Une montée enthousiaste entre deux prairies, observés par un troupeau de vaches, où l’herbe ajoutait encore un frein supplémentaire, était vraiment éprouvante. La journée promet d’être mouvementée.
Vive la France
Sierck-les-Bains semble être un mélange de grandeur française et de gloire passée. Au-dessus de la ville trône le « Château des Ducs de Lorraine » du 11ème siècle. De par sa position stratégique, ce château a joué un rôle proéminent dans l’histoire de la région de Lorraine. On traverse la ville et après quelques détours dans les ruelles charmantes, il est temps de prendre une pause gourmande pour le dernier tronçon de notre parcours. Sans grand espoir, on commande un hamburger au snack local, servi par un homme qui semble tout droit sorti du film New Kids. À notre grande surprise, après la première bouchée, cette interprétation française du hamburger est une réussite. On dévore avec gratitude cette généreuse baguette avant de remonter en selle. Nos estomacs bien remplis, on décide de réduire un peu notre allure.
Sierck-les-Bains lijkt een mix van Franse grandeur en vergane glorie. Boven het stadje prijkt het 11e eeuwse ‘Château des Ducs de Lorraine’. Door zijn strategisch ligging heeft dit kasteel een prominente rol in de geschiedenis in de Lorraine regio. We rijden door het stadje en na wat omzwervingen door de charmante steegjes is het tijd om een stevige bodem te leggen voor het laatste deel van onze rit. Met weinig verwachting bestellen we een hamburger in de lokale snackbar. Blij verrast zijn we na de eerste hap. Deze Franse interpretatie van hamburger is prima geslaagd. Dankbaar verorberen we de ruimgevulde baguette voor we ons been weer over de bovenbuis slingeren. De gevulde magen dwingen ons om even een tandje lager te schakelen.
Comme on pouvait s’y attendre, le relief ne manque pas dès que nous commençons une nouvelle ascension. On quitte la Moselle à Haute-Kontz pour se diriger vers Rodemack. On roule doucement à travers les champs vallonnés. Suivis par des sentiers un peu rugueux, on arrive peu après dans ce village historique, classé parmi les plus beaux villages de France. La vieille enceinte de la ville est encore largement préservée et son cœur médiéval vaut le détour.
On explore encore quelques ruelles, manquant de glisser en essayant de prendre une photo, puis on reprend notre route en direction de Halling. Les champs déserts laissent présager ce qui nous attend. Un panneau anonyme se présente à nous, flanqué de bâtiments abandonnés. En jetant un œil à l’intérieur, on aperçoit des livres encore sur les étagères. Les souvenirs des derniers occupants sont toujours là, mais il est évident que la porte a été fermée il y a bien longtemps. Les bâtiments environnants sont en ruine, avec des toits et des murs qui s’effondrent. On continue et traverse Mondorf-les-Bains. Passant devant la maison d’Andy Schleck, on sort du village et rentre lentement au Grand-Duché. On poursuit notre route, et peu à peu, nous nous rapprochons du Grand-Duché. La dernière ligne droite de notre aventure.
Rien n’est facile.
Bien sûr, on a déjà deux jours dans les jambes. On roule avec pas mal de bagages, portant nos appareils photo et objectifs sur le dos. On ressent ici et là quelques douleurs dues à ces sacs à dos, ce qui ne facilite pas les choses. Mais le terrain n’est tout simplement pas clément. Rouler sur du plat est quasi impossible. On grimpe doucement en direction de la ville de Luxembourg. On traverse bien sûr la région boisée, et les singletrails y sont ardus. Après un petit détour dû aux dégâts d’inondation, on arrive en ville. De vieilles usines se dressent devant nous et au loin, on aperçoit la ville autrefois imprenable.
La forteresse de Luxembourg était autrefois considérée comme l’un des bastions défensifs les plus puissants du monde. Elle protégeait la ville grand-ducale de Luxembourg et, après une période tumultueuse de guerre, le Traité de Londres (1839) a décidé de démanteler cette forteresse. Malgré la démolition de nombreux ouvrages défensifs, la ville reste imposante aujourd’hui. Les falaises avec les défenses restantes montrent à quel point il devait être difficile de prendre cette ville. Même aujourd’hui, Google Maps a du mal à s’y retrouver. Les instructions pour se rendre au café que nous avions choisi, situé dans la vallée, s’arrêtent au mur de la ville. Peu après, on descend par une route escarpée et on s’assoit pour manger, satisfaits.
Le ventre bien rempli, on se dirige vers la gare. À travers le centre-ville et sur un pont suspendu ingénieux, sous un pont existant, on continue à vélo. On se change face au bâtiment de la Commission européenne et on se dirige vers la gare. On monte dans le train, puis on continue en bus peu de temps après. Le sympathique chauffeur de bus s’avère être originaire d’un endroit proche de chez nous, juste de l’autre côté de la frontière belge. Il nous ramène à travers les collines à notre point de départ à Wilwerwiltz. Retour à la maison.
Le bikepacking nous a beaucoup plu. Ces deux jours ont été un véritable défi, mais bon, on aime et on recherche ce genre de défi. Ce qui est surprenant, c’est la sensation après un voyage de seulement deux jours. C’était comme une semaine complète de vacances. Un véritable sentiment de liberté.
Conseils et informations
C’est à toi de décider en combien de jours tu souhaites effectuer cette tournée. Prends en compte que le terrain est exigeant. Planifie bien tes nuitées, car ce n’est pas toujours facile au Luxembourg. De plus, les transports en commun gratuits sont fantastiques, alors profites-en certainement.
Nos expériences avec le bikepacking
Le bikepacking nous a secrètement beaucoup plu. Avec un sac sur le tube supérieur, le sac de cadre et le sac de selle Adventure, on peut emporter pas mal de choses. Cependant, nous aurions préféré rouler sans sac à dos, mais comme nous devions documenter ce voyage, il était indispensable de l’emporter. Mais avec de longues journées en selle, ton dos, tes épaules et tes fesses préfèrent ne rien avoir sur le dos. De plus, nous avions emporté ce qui suit par personne:
- Appareil photo avec deux objectifs
- Sac à dos
- Kit cycliste (cuissard, maillot de corps, maillot, manchettes, coupe-vent)
- Chargeur pour téléphone/GPS
- Poudre d’électrolyte pour les bidons
- Assortiment de snacks pour pendant et après le cyclisme
- Pantalon, T-shirt, caleçon, pull, chaussettes et chaussures
- Brosse à dents/déodorant
- Veste de pluie, maillot thermique
- Chaussettes propres
- Cartouche de CO2/pompe
- Deux chambres à air
- Mèches pour pneus tubeless
- Argent liquid
Sac de selle Trek Blendr (1x)
Contenant deux chambres à air, deux cartouches de CO2 et des mèches pour pneus tubeless.
Sac de tube supérieur Bontrager Adventure (2x)
Le sac à snacks rempli à ras bord de barres, de winegums (bonbons gélifiés) et un peu d’argent liquide. Idéal et indispensable à notre avis.
Sac de cadre Bontrager Adventure Boss (2x)
Encore plus de snacks, câble de recharge, pompe et chambres à air.
Sac de selle Bontrager Adventure (1x)
Vêtements, vêtements et encore des vêtements.
Au total, cela représente 16 kg de charge supplémentaire.
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